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segunda-feira, 14 de setembro de 2015

Lla femme tunisienne et la révolution

https://www.facebook.com/notes/ben-mohamed-am%C3%A9ni/la-femme-tunisienne-et-la-r%C3%A9volution/801446693286180?pnref=story la femme tunisienne et la révolution Des acquis importants, un taux de scolarisation exceptionnel dans le monde arabe, une forte participation dans la vie économique, une dynamique associative : Dans ces conditions il n’est pas étonnant que la femme fut au cœur du processus révolutionnaire qui commença en 2008 avec les problèmes du bassin minier , et qui aboutit au départ de Ben Ali le 14 janvier 2011. Il est très important de noter que cette révolution de janvier 2011 fut MIXTE. Les femmes étaient sur tous les fronts; pour preuve, toutes les icones. La révolution a donc permis de lever le voile sur une société et/ou classe politique conservatrices, qui oscilla longtemps dans l’ambigüité modernité/authenticité. Si elle est un élément essentiel de l’économie tunisienne, la femme fut par contre exclue de la sphère politique. Fait significatif : Alors qu’elles ont combattu la dictature notamment lors des évènements de janvier 78 (tentative de démantèlement de la centrale syndicale – UGTT) et qu’elles ont été au cœur de la révolution, aucune femme n’a accédé à la direction lors du dernier congrès de l’UGTT. Cette anomalie a d’ailleurs été relevée par l’actuel secrétaire général qui a promis d’y remédier. Sur les plateaux politiques, encore maintenant, les femmes ne sont presque pas invitées par les médias. Lors de la révolution en Lybie leurs actions se sont encore inscrites dans une dimension politique: les femmes des associations, des partis politiques ainsi que des indépendantes venant de toutes les régions et de toutes catégories sociales se sont mobilisées en masse pour soutenir les réfugiés venus de Lybie sur les frontières tuniso-lybiennes. Le combat qu’elles ont livré pour l’accès au droit de tous les réfugiés montre qu’il va au-delà de l’aspect humanitaire. (rappelons qu’en 1958, si les femmes étaient exclues de la Constituante, elles ont tout de même participé aux élections municipales et ont commencé à occuper des postes institutionnels). De nombreux exemples témoignent du caractère combatif des femmes même dans des conditions d’intense pression : une jeune étudiante (non partisane) a défié les Salafistes qui ont remplacé le drapeau tunisien (au fronton du bâtiment de l’université de la Manouba) par leur drapeau noir. Elle osa escalader les murs en leur présence pour retirer leur fanion et remettre le drapeau national. Basma Belaid, le jour même de l’assassinat politique de son mari Chokri Belaid, avocat et dirigeant d’un parti de gauche, en place de l’image de la femme déplorée, est sortie manifester avec les forces démocratiques et clamer qu’elle poursuivra la lutte de son mari. La culture et les jeunes en ont pour leur grade aussi Ce climat de dénigrement et de violences ne touchent pas seulement les femmes. Depuis leur arrivée au pouvoir, on assiste à de nombreuses tentatives de musellement de toute expression artistique qui échappe au moule islamiste. Encore quelques exemples: Juste avant les élections, la projection par une chaine de télévision privée du film Persépolis a provoqué un déchainement de violences de la part des Salafistes qui a atteint les biens et la famille du directeur de la chaine. Ce directeur croupit à ce jour dans les prisons malgré différentes décisions de libération des plus hautes instances judiciaires. Les Salafistes qui ont agressé sa famille ont, eux, eu une amande de 10€. En juin 2011, lors d’une manifestation culturelle "Touche pas à mes créateurs" organisée par un collectif d’intellectuels et d’artistes pour dénoncer les atteintes à la liberté d’expression, durant laquelle on devait projeter deux films traitant de la laïcité dont "Ni Allah ni maître", de la réalisatrice tunisienne Nadia El Fani, un groupe de fanatiques a brusquement surgi, menaçant de mort les spectateurs et saccageant la salle. (N. el Fani est actuellement réfugiée en France). En février 2012 un magazine tunisien - GQ- publie en couverture la photo d’un joueur de football allemand d'origine tunisienne posant avec sa femme mannequin dénudée. Les trois responsables du journal ont été arrêtés. En juin 2012 les extrémistes s’en sont pris à une exposition artistique baptisée «Printemps des Arts» dont les œuvres furent considérées comme blasphématoires. Les organisateurs de l’exposition furent poursuivis en justice ! (les violences qui en ont découlé furent un bon prétexte pour qu’Ennahdha demande à introduire une loi incriminant l’atteinte au sacré dans la Constitution). En mars 2012, deux jeunes hommes Jabeur Mejri et Ghazi Béji furent condamnés à 7 ans de prison pour avoir publié des caricatures considérées comme portant atteinte au sacré. J.M croupit encore en prison. G.B fuyant à temps, est maintenant le 1er réfugié politique post révolution, reconnu par la Roumanie puis par la France. Tout récemment, le rappeur Weld el 15 est condamné à deux ans de prison pour un clip (le 2 juillet 2013 la peine vient d’être transformée à 6 mois avec sursis). Ceux dont le nom était cité dans le générique subirent également des représailles. Aujourd’hui les femmes ont dépassé leur slogan du temps de Tahar Haddad, « Nous pour nous-mêmes », elles luttent pour LA cause féminine! Certes, beaucoup sont aujourd’hui désabusées et amères mais si les intimidations et les sanctions infligées par les Islamistes ont réussi à effrayer certaines femmes, elles n’ont fait que raviver la combativité de beaucoup d’autres. L’expression féministe est malgré tout en train de fleurir. Les femmes sont plus que jamais convaincues de leur liberté, leur droit à la parole, à l’égalité, à la vie économique et politique, bref, de leurs droits, même les femmes analphabètes au fin fond des campagnes. Et ça, c’est le dernier acquis, un des rares bénéfices de cette révolution dite du printemps, nageant en plein automne. https://fbcdn-photos-f-a.akamaihd.net/hphotos-ak-xlf1/v/t1.0-0/s180x540/12003986_801451059952410_7572963887376109763_n.jpg?oh=fc021378ac82420e80eba30b612c22af&oe=566444F1&__gda__=1449775222_cb110120d5688229a72ba02c003267fe BY: Ben Mohamed Améni

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